On a fini par quitter La Paz. Même si c'était plus compliqué que ce qu'on a cru, vu qu'on a faillit ne jamais avoir notre bus. On avait prévu 1h15 pour parcourir les deux pauvres kilomètres qui nous séparaient du terminale, mais c'était sans connaître les bouchons et la circulation de la capitale. Notre trajet s'est transformé en une sorte de course poursuite avec un 1er taxi - marche - 2e taxi - course en côte. Bref on l'a eu tout juste. 


Et c'est fini la Paz. C'est fini l'altiplano, les llamas, les montagnes, le froid et les 4000 d'altitude. Et bonjour la chaleur, la forêt tropicale, piscine et plein de bestioles volantes qui ne nous ont pas manqué. 


Avec villa tunari on a changé de paysage de tout au tout!!! Il suffisait que de 13 petites heures du bus et nous voilà dans un quasi autre pays. 


En faisant la transition avec le Chili c'est vraiment un autre pays, et je peux comprendre que les gens n'aiment pas la Bolivie. Car après l'Argentine et le Chili c'est pas la même vision de la Bolivie que nous avons eu et quelque part on comprend pourquoi les autres traitent les boliviens de "sauvages". Il suffit de prendre le bus pour le comprendre: ils petent, rotent, mange sans arrêt et comme des cochons, balancent tout par terre ou par les fenêtres, te disent des trucs en sachant très bien que ce sont des mensonges, prix spécial blanc et tout ca sans bonjour ni au revoir,... Mais à côté de ca il y a des exceptions, qui font que c'est quand même attachant, qu'ils ont une vrai culture et personnalité. Ce qui est sur c'est qu'on voyage pas pareil au Chili qu'en Bolivie. 


Bref revenons à nos moutons: Villa Tunari. Minuscule village au bord d'une grosse route aimé des touristes pour ses forêts, parc animalier et les activités aquatiques. Nous notre première activité c'était de se trouver un hôtel. Après avoir visité plusieurs, comme d'habitude on est revenu au premier qui n'avait ni petit dej', ni cuisine, ni internet et qui était le plus cher, mais il avait une PISCINE!!!! Et grosso modo c'est à ca que se résume notre week end a villa tunari. Piscine, manger, piscine, bronzette, piscine, un jus de fruit, piscine, dodo,... 


Non, on a pas fait que ca. On a pris un bus pour aller à la rivière. Le spot pour se baigner, sauf qu'il y avait déjà plus de 200 personnes qui effectivement se baignaient, mais qui faisait aussi leur lessive, leur shampoing,... Du coup ca nous tentait moyennement. On est parti voir l'autre spot mais c'était le même combat, alors on est revenu à notre piscine en se disant que les activités d'ici était bien sûr vendues. On est allés aussi voir le parc animalier mais on est arrivés 10 minutes trop tard (fermeture a 16h!!!), du coup on a vu que les petits singes se faire gaver des fruits et l'ours balou. Puis on est retournés à notre piscine. 


Le weekend est passé et il était temps d'aller à santa cruz, sauf qu'il y a qu'un seul bus qui part à 20h pour arriver à 3h du mat. Et on avait aucune envi d'arriver au milieu de la nuit. Du coup on se dit qu'il doit y avoir moyen d'arrêter un des bus qui passent sur la grosse route (pas de gare à villa tunari). Après deux heures d'attente et une bonne dizaine de bus qui ne se sont pas arrêtés, on en a un. On le paye les yeux de la tête, mais on y va. Le bus était une ruine et le chauffeur un espèce de hamster surexcité, bouffant les feuilles de coca a deux mains, gueule toute verte et à ses pieds un cimetière de feuilles de coca. On se remet à notre bonne étoile en espérant que ce ne sera pas notre dernier trajet. J'avais un siège cassé et tangi était juste à côté du chiotte sur un demi siège. Et il y avait un mec qui dormait/vivait(?) dans la soute. 


Mais les choses sérieuses sont à venir. On se fait arrêter au péage/douane pour voir s'il n'a pas de choses illicites dans le bus. Normal. La où c'est pas normal c'est quand le chauffeur nous dit de descendre. On se trouve face à une flic d'un mètre vingt, mais qui en impose grave et qui veut savoir si on a de la cocaïne, héroïne, marihuana ou autre. On rigolant on lui dit que "non qu'on est des touristes". Mais ça n'a pas l'air de la faire rire. Elle dévient même flippante avec ses "il faut me le dire, car si je le trouve ça va pas bien se passer", "c'est votre dernière chance de me le dire". On avait rien à se reprocher, mais comme il y a un mec en soute qui sait s'il nous a pas mis quelque chose? Du coup je me fait fouiller tout mon sac, j'ai dû tout vider, même ouvrir la dernière tablette de chocolat. Puis c'était au tour de tangi. Mais après être tombée sur ses slips sales et ses chaussures elle a fait venir le chien renifleur qui se fit un joie de baver partout. Et tout ca faisait plutôt marrer les 50 personnes qui nous regardaient par les fenêtres du bus. Ceci dit à la place de la flic, je me demanderais aussi ce que deux touristes fouttent dans ce bus de merde. 


Bref, on était plutôt content d'arriver au Santa Cruz après 6h de ce super bus.