La dernière frontière qu'on passe à pied est celle avec le Brésil. On passe par une ville poussiéreuse de Chui, dont une moitié est uruguayenne et l'autre brésilienne. Aucun intérêt d'y s'arrêter, si ce n'est que de dépenser nos derniers pesos et de prendre le bus de 6 heures pour Porto Alegre. Le grand changement dans les bus c'est qu'ici il y a le wi-fi!!!


Arrivés de nuit (19h), on a eu un peu peur. La gare c'est l'endroit le plus craignos dans tout les pays du monde. On était à cinq minutes a pieds, mais il fallait traverser les rues un peu pourries. Du coup on a suivie une dame de très près, et là c'est elle qui avait peur, elle se retournait tout le temps... De l'extérieur notre hôtel avait des allures d'un hôtel de passe, mais heureusement ce n'était que de l'extérieur !!!


De jour, Porto Alegre, n'est pas beaucoup plus charmant. C'est un port, donc comme d'habitude pas mal de gens usés par la vie avec des visages fatigués. Énormément de sans abris qui dorment par ci par là. On voit des gens dépasser des bennes à ordures. C'est vraiment la misère. On aurait presque dit que le reste de l'Amérique qu'on a vu, c'est le monde des bisounours (mise à part peut être Valparaiso). Des agents de sécurités avec trois armes à l'entrée de chaque magasins. On se sent pas super safe et on reste un peu aux aguets. 


Il y a aussi le fait qu'on ne comprend rien de rien au portugais. Celui qui a dit que c'était comme l'espagnol, ne devait pas avoir le même espagnol que nous. Ici personne ne parle ni anglais ni espagnol. Personne de personnes. Mais on se débrouille, c'est le langage de mains et on mise sur notre sourire. C'est là que je me rend compte qu'on était vraiment pas mauvais du tout en espagnol...


La journée nous a suffit pour visiter la ville: una cathédrale, 2-3 musées (tous sur le sujet de sex et gratuits), des parcs, la côte et les maisons de la culture. Ces maison étaient d'ailleurs ce qu'il y avait de plus intéressant. C'est des anciens bâtiments, énormes, qui servent un peu à tout (expo, concerts, jardins,...), mais surtout beaucoup d'espace libre où les jeunes peuvent venir pour faire ce qu'il veulent. On a vu aussi une fanfare de militaire pour accueillir un gars au parlement et plein de militaire qui faisait leur jogging en chantant.


Bref, ca ne nous a pas vendu du rêve, mais ca nous a permis de voir une autre réalité. Bienvenu au Brésil.