Nous voilà en  Argentine. Deuxième étape de notre grand voyage. 

Le passage de frontière était comme on s'y attendait, un vrai bordel. Des files partout, sans savoir laquelle est pourquoi. On essaye un peu au hasard et par chance c'est la bonne, mais on a quand même attendu une bonne heure pour avoir un nouveau cachet dans notre passeport. 

La différence est flagrante dès le passage de la frontière: les gens sont mieux habillés, les routes sont impeccables avec les marquages et les panneaux, les buses sont beaux, mais la gare reste toujours aussi bordélique. 

Notre destination c'est Iruya. D'après ce que j'ai lu dans les blogs c'est un petit village au bout du monde accessible par une route de trois heures qui est très périlleuse. Il est à flanc de montagne. 

Effectivement la route est très périlleuse. Trois heures au bord d'un ravin avec un bus des années 70, avec une visibilité de 3 mètres à cause du brouillard et tout cela accompagné par de la neige. On est toujours en montagnes, plus de 3000m. On peut également dire qu'il est au bout du monde car à part lui il n'y a rien d'autre, que la montagne. Mais par contre on ne peut pas dire qu'il n'est pas touristique. Déjà dans le bus on était que des touristes et malheureusement dans le villages c'est pareil. C'est pas vraiment à cela que je m'attendais. Mais ce qu'on appelle des touristes sont en fait des argentins qui voyagent, des européens il y en a très peu. 

On arrive dans le village sous une averse, et on galère à trouver un logement car il y a beaucoup de choses fermés ou pas terribles. On fini par en trouver une mais sans eau car à cause de la pluie tout le village en est privé. C'est pas terrible mais il y a tout ce qu'il faut et on a toute "l'auberge " rien que pour nous. 

Le lendemain ça va mieux au niveau du temps. On part faire une ballade au village de San Isidro qui n'est accessible qu'à pieds. Mais on le verra jamais car il y a plusieurs traversées de rivières et il y avait trop d'eau pour les traverser. Et surtout on avait peur qu'au retour le niveau monte et qu'on reste coincés.  Sur tout le trajet on était accompagniez par un super sac à puces fou des cailloux . C'est fous ce que Tangi attire les animaux. 

On a monté aussi le mirador de los cóndores. Disons que j'ai monté et tangi a péniblement traîne ses pieds jusqu'en haut en me disant à quel point il n'avait pas envie d'y aller. Bon, c'est vrai c'était très haut mais ça valait quand même la peine. Et on est des supers grimpeurs: on a dépassé plein de gens et rattrapé ceux qui était déjà a mi chemin.

Les argentins défendent leur culture de la viande des le passage de la frontière. Il y a des bbq partout avec des boudins, poulets, brochettes,... et ils sont super fans des sandwiches avec toutes ces viandes. Par contre le problème de la bouffe c'est qu'ils mangent très tard; le midi c'est à 14h et le soir c'est après 21h. Ce qui représente environ 3h de retard par rapport à la Bolivie, 4 si on compte le décalage horaire... dur dur. Par contre la vie nocturne existe ce qui n'était pas le cas de la Bolivie. Même un petit bled comme Iruya à son bar et sa "boite de nuit". 

Le lendemain on fait encore un mirador et on attend patiemment un bus qui nous ramène à la grande civilisation pour visiter la Quebrada.