Ça y est nous sommes dans le bus vers notre deuxième étape: Cochabamba. Nous avons réussi à trouver un bus dans l'énorme terminal de La Paz. Il faut s'imaginer qu'il y a une cinquantaine d'opérateurs de bus locaux et chacun a un crieur, qui gueule la destination et heure de départ. Je vous dis pas le brouhaha, mais chapeau à eux. On se fait attraper par le crieur de "el dorado" qui nous propose 30 Bs (4€) pour le trajet alors que ça devrait être 130bs. Ok, on y va, mais peu rassurés car on s'imagine déjà dans quel épave on va se retrouver à ce prix la. Mais mis à part que ça sentait l'urine fraîche, le bus était nickel et en plus on avait des sièges semi cama ( entre siège et lit). Vamos. 8h pour 340km.

La route est magnifique : tantôt des montagnes tantôt des plaines. Tantôt de la vrai route, tantôt du gravier avec des nids de poules dignes de la Belgique. Dans le bus il y a que nous et des locaux: plein de mamás habillées de leur tenue traditionnelle et de chapeau. Bref c'est top. Mais on a aussi le temps de cogiter dans quelle galère je vais encore nous mettre. 

Enfait on va à Cochabamba pour trois semaines, on va avoir 4 heures de cours d'espagnol et va être nourris et logés dans une faille d'accueil. J'ai le temps de m'imaginer toute les familles horribles: les sorcières, les familles avec 10 mioches, les 43 chiens,... bref hâte d'arriver !!

On arrive, c'est le même bordel que dans le terminal de La Paz, on essaye de trouver un taxis. On y est, en route. La ville paraît assez chaotique et gigantesque, mais on va s'en soucier après. On a le temps...

On arrive à l'escuela Carmen Vega. C'est une maison sans prétention où on est acceuilli par Carmen et toute la famille, dont Jacques. Il est sont mari, il est français et il nous fait une mini introduction de la suite. L'école c'est aussi un peu un zoo: 3 chiens, 2 chats, des colibris, une tortue, des souries ( mangé par les chats),... Et ensuite on attend Yumi, la maman chez qui on va rester. Et ban, elle est loin de ce que je m'imaginais. Elle est top!! Sympa, moderne, accueillante, bonne cuisinière, pas oppresssante, parle doucement et à la patience pour nous et notre espagnol. Elle a aussi un fils Renato, 12 ans ... et bonjour la crise d'adolescence, mais il nous fait bien rire. Donc nous sommes 4 à la maison. Le principe est que nous prenons nos repas avec elle et le reste du temps on fait ce qu'on veut. On a notre chambre, avec des très très nombreuses statues des jesus et des autres saints, a qui Tangi fait la prière pour apprendre l'espagnol plus rapidement. Bref c'est local, pareil dans la salle de bains il faut économiser la moindre goute d'eau, car merci le réchauffement climatique ici c'est la sécheresse (quoique nous égoïstement, on aime ses 30 degrés).

Donc lundi c'est le premier cours, de 14 à 18h avec 30min de pause pour boir un mate et surtout pour causer espagnole avec les autres étudiants. Il y a environ 10 étudiants, surtout des français, mais chacun à  son prof. Nous on a décidé de prendre des cours ensemble, donc on est à deux avec un prof et on a un prof différent chaque jour. Ce n'est pas plus mal, même si jusque-là, ils sont tous cool. On reçoit de beaux cahiers, on sort nos stylos et c'est parti. On reprend les bases de bases: on commence par l'alphabet... ça fait mal au moral, mais c'est bien nécessaire car au même temps on apprend plein de nouveaux  mots. Les cours sont un mélange d'apprentissage de vocabulaire, de grammaire et surtout de conversation. Les 4 heures de cours passent vites, mais sont épuisantes pour nos cerveaux fainéants. Et c'est pas tout!!! Il y a des devoirs à faire et demain on a cours au matin (de 8h à 12h.) Donc on rentre à la maison, on dîne avec Yumi (où il faut encore parler) et puis on fait les devoirs. Il est 21h, on est fatigués et on va dormir..

Je sens qu'on va les adorer c'est trois semaines . De plus, comme on vois les autres etudiants,  les cours on l'aire d'être vraiment efficaces!