Le passage de frontière argentine - Chili sera un peu plus compliqué que prévu. Le bus d'El Chalten nous dépose a Los antiguos a 8h du mat, on a quand même bien dormi dans notre bus qu'on a payé les yeux de la tête. Tangi a un peu moins bien dormi car il lui pleuvait dessus (condensation). Et en passant c'était plus un sémi cama que cama, on a pas eu de petit dej, et le repas du soir était degeu,... Bref on passe! 

On cherche un bus qui va nous emmener à Chile chico, la ville frontalière du côté chilien. Mais il n'y a pas du bus qui fais ces 16km... Du coup on va en taxis jusqu'à la douane argentine. Mais la douane chilien est à 5km de là, et pas de taxi pour nous y emmener. Alors on marche, on essaye le stop mais sans succès, il se met à pleuvoir,... Après la douane chilienne on a encore 6km jusqu'à village, on est moyennement motives de la faire à pattes. Mais Tangi sans le vouloir nous trouve en une fraction de seconde une voiture qui va nous y emmener. 

Le but de venir à chile chico est d'accéder de la à Puerto Tranquilo où on veut visiter les cathédrales de marbre. Sauf qu'arrivés a Chile chico on désenchante très rapidement car il n'y a pas de bus: ce n'est plus la saison et la route est moisie. On ne se décourage pas, on va le faire en stop. C'est +/- 200km, 5h de trajet. Sauf qu'avec ma patience ce n'est pas évidement de faire du stop et au bout de deux heures on abandonne. Faut savoir que le village est micros cupule, qu'il y a très peu de voitures et celles qui passent n'y vont pas... C'est la merde. 

On passera la nuit dans le bled a l'hostel don Luis avec Isabelle qui est dans le même cas que nous. On se rendra compte qu'après que notre super hostel n'a pas de chauffage!! What!?!?! Et que la patronne est une sorte d'espionne qui surveille chacun de nos fait et gestes. Genre la cuisine on peut l'utiliser qu'une fois par jour, et on peut cuisiner que ce qu'elle autorise (le far breton ne fait pas partie de sa liste,...). Un peu bizarre.  On passe notre temps à zoner dans le supermarché, au bord du lac (c'est le 2e plus grand lac d'argentine),... même pas un petit cafe, rien, nada!!! Pour se reposer et se couper du monde c'est la ville parfaite.

Le lendemain on se lève de bonne heure car il paraît qu'entre 7 et 9h c'est le meilleur moment pour fait du stop. Peut être que c'est vrai, mais en tout cas pas le dimanche. Rien, pas de voitures, que dalle. On abandonne, on prendra le ferry a 15h pour coyhaique et on verra bien la bas. En attendant on va se recoucher comme le check out est à 11h. Mais la charmante patronne nous dit qu'on a plus droit de retourner dans les chambres... donc on zone, on boit des litres de thé et on lui pompe tout le wifi et électricité qu'on peut. 

Ce passage de frontière et chile chico nos permettent de réaliser à quel point on est hors saison. Et qui veut dire hors saison veut dire la galère. On est très au Sud, dans le fin fond de la Patagonie chilienne et même en saison les transports sont déjà compliqués, alors hors saison... On est sur le chemin de la Carretera Austral, c'est comme la route 40 d'argentine ou la 66 des États Unis. La route super fameuse avec des paysages incroyables, mais elle est tellement pourrie que les bus préfèrent faire le détour par Argentine plutôt que de s'y aventurer. (Pour la petite histoire la Carretera Austral a été construite par Pinochet dans les années 80 pour pouvoir atteindre les peuples reculés; elle relie Puerto Natales à Puerto Montt.) 

Perso on trouve que cette saison est très bien pour voyager, même si c'est un peu plus galère. On est privilégiés d'avoir les prix plus bas, d'être relativement seuls, d'avoir des magnifiques couleurs d'automne, de voir le côté "vrai". Et de toute façon il pleut 300 jours par an, alors niveau météo c'est pareil...