Pour faire notre premier trek nous avons choisi Maragua. C'est dans la montagne et c'est un cratère qui s'est créé suite à la chute d'un météorite. 

Normalement pour y aller il faut passer par une agence, car pour y aller il faut un 4x4 ( vous comprendrez à près pourquoi), les chemins sont peu indiques et les distances sont grandes. Mais le gars de notre auberge nous a dit que c'était faisable en solo! Et comme on est toujours et encore des gros radins on va le faire en solo, mais en ayant très peu d'informations et une carte treeeeeees approximative ( vous descendez la, vous allez à gauche, il y aura peut être un bus, peut être un magasin, peut être un hôtel, et peut être un bus pour revenir... ). Bref on verra bien et on part comme s'il n'y avait rien: sac de couchage, la bouffe, les couvertures de survie, on a même pris la pharmacie!

Le jour de départ il pleut de cordes, un bon ciel gris a la belge. Mais généralement c'est que la matinée du coup ça ne nous arrête pas. Sauf que ça ne s'arrête pas du tout... gros nuages, visibilité zéro, froid. Et on est arrivée au point de départ de la rondo, le "village" de Chataquila qui en réalité n'est pas un village mais juste un endroit où il y a une grosse chapelle avec un vierge et pas une âme qui vive. C'est un peu démotivés qu'on se dit qu'on va y attendre que ça se calme. S'il pleut toujours à 11h, on rentre. À 11h il pleut encore plus fort. Si à midi il pleut toujours on rentre. Et la vierge à écouté nos prières et à 11h30 il ne pleut plus!!!! La visibilité est toujours nulle et il fait froid mais au moins on est au sec.

Le premiers 6 kilomètres sont un chemin inca qui date d'il y a treeees longtemps. Ça ressemble à la montée au machu picchu: les chemins fait avec des énormes pierres, des marches de géants et des systèmes d'évacuation d'eau. Les nuages commencent à se lever un peu et on commence à apercevoir ce qui nous entoure. Ca a l'air pas mal du tout. On est tout seul sur notre chemin, c'est que de la descente et il y a des endroits assez étroits avec des grosse falaises sur la gauche... quand on attendait dans la chapelle on va vue partir les gens avec les tours en pleine averse. Déjà tu paye un fortune et puis tu marches sans rien voir :) 

La deuxième partie (20 km) c'est une route où peuvent passer des 4x4 car c'est que de la bouillasse. On a 2 kg de boue à chaque pied et cette fois c'est que de la montée pendant 20 bornes. Mais ce qui nous entoure est magnifique: un ciel quasi bleu, des montagnes de milles couleurs, une rivières, des minuscules villages de 5 maison à se demander ce que les gens font la, et le soleil est de retour. On croise personne, on est seuls avec les montagnes. Ca nous a quand même coûté un peu d'arriver a Maragua. On est à 3500 m quand même et ca monte. Mais we did it !!!

L'arrivée à Maragua ne vend pas du rêve. C'est encore un micro village (10 maisons) mais en ruine prêtes à s'écrouler. On se demande vraiment ce qu'on fout la et je commence treeeees fort à mettre en doute qu'un bus passe par là. MAIS l'endroit est magnifique: on est dans un cratère énorme, entourée par des montagnes, avec un ciel magnifiques et un silence impressionnant. On a un peu l'impression d'être seul au monde et surtout des privilégiés. On se met en quête d'un logement: le premier fermé, le deuxième fermé car le proprio est malade, le troisième (et le dernier) ouvert! Et pour 80Bs on a une maison pour nous face aux montagnes. On a la cuisine, sdb avec eau chaude et une planche sur la toilette, un grand lit sans bestiaux. Le rêve! Et en plus il veux nous faire à manger mais comme on a 3kg de bouffe on va manger ce qu'on a. On lui demande s'il existe un magasin ici pour s'acheter une bière de la victoire et ouiiiiiiii il y en a un! Mais on a un peu galère a le trouver car c'est dans une maison, donc si tu ne le sais pas et si tu ne va pas toquer, ban tu trouves pas. Mais c'est bon trouvé. Et en plus la petite victoire personnelle c'est qu'on comprend ce que les gens disent, on est capable de communiquer avec des paysans !!!! 

On est dans la communauté Jala'q, c'est une communauté des tisserands. Ils sont habillés de leur tenus et tissent a l'ancienne: entre deux bouts de bois et avec l'aide d'os de bœuf. Franchement il doit pas y avoir plus de 50 habitants qui vivent dans un grande pauvreté. Ils vendent leurs tissages, j'ai fini par craquer pour un bracelet, je préfère que ça aille à un gamin d'ici, qu'a un chinois. 

On dors comme des bébés, réveillés aux aurores pour voir le lever de soleil qui n'est pas mal du tout. Et c'est surtout le fait qu'il n'y a personne et le silence qui sont impressionnants. Mais il faut se mettre en route pour revenir à la ville. Et comme on le sentait il y a pas de bus à Maragua. Donc il y a trois possibilités: aller à Potolo 6h de marche sans garantie de bus, aller à Quila Quila mais faut absolument arriver avant midi car après pas de bus, ou revenir sur nos 20 km et il y a des bus toutes les 1 - 2h. On décide de revenir sur nos pas :) même si on a toujours 2 kg de boue à chaque pied nos sacs sont plus légers et c'est de la descente. Et puis les paysages sont plus du tout pareil qu'à l'aller.  

À l'arrivée à "l'arrêt de bus" on a de la chance, car le bus arrive au bout de 40 minutes... sauf qu'il n'y a plus de places. :( On ne sait pas quand il y aura un prochain, (s'il y en a un), et on veut aller à potosi encore aujourd'hui. Donc on demande si on peut s'asseoir par terre, entre deux sièges. Le chauffeur nous regarde avec des grands yeux. "Là?!?!?!"; ban oui on ne va pas faire les compliqués. Mais comme les touristes sont rares ici, il doit être encore plus rare qu'il squatte le sol du trufi. Bref il nous prend et ça donnera l'occasion à Tangi de me dire cent fois qu'il a mal au cul. On est dans le trufi avec les vrai bolivien de la compagne: ils mâchent tous du coca, ils sentent le bouc, ils ont 4 doigts au lieu de 5,... On aime :)

La route était terrible, pire que celle de Torotoro: un chemin de montagne en zigzag qui est un chemin de terre inondé avec des énormes ravins juste à côté. Le mieux c'est de dormir, au moins si on tombe, on le saura pas.

D'ailleurs j'ai oublié de vous dire qu'à l'aller on s'est croisé avec un autre bus (il était dans la descente) qui a faillit finir dans le ravin. Quand il nous a vu, il a freiné, mais comme tout était de la boue, il a fait un mega dérapage. Il était à un mètre de basculer. On a vu tous les passagers sortir en courant, bref c'est super rassurant. 

Voilà voilà, Maragua ca nous a fait marcher 50 bornes, mais aucun regret et ça vaut largement le coup!!!  Et franchement on est contents de ne pas être passés par une agence. Au moins on pouvais faire ce qu'on voulait et quand on voulait, et on a pu profiter d'être les seuls dans ce cratère incroyable. 

P.s. On galère à mettre des photos car la connexion est vraiment pourrie. Ca met 20 Minutes par photos. Mais on mettra tout à jours des qu'on aura un meilleur internent. Donc n'hésitez pas à revenir en arrière dans certains albums.