Je me souviens avoir vu une émission de "7 à 8" sur Bariloche. C'est encore un de ces endroits présenté comme merveilleusement beau, mais accessible qu'aux gens beaux et fortunés, à l'élite. Nous on est pas élite et on est pas fortunés (mais on est beaux!!!!!!!!), mais nous on s'en fous et on y va quand même, parce que la terre c'est a tout le monde. 

On part de San Martin avec un pincement au cœur parce qu'on y était super bien dans notre petit chalet cocon familial. En plus la dernière nuit, on était "surclassés" et on a eu une chambre double pour le prix d'un dortoir. On arrive à Bariloche, on commence par nous voler 90 pesos pour nous rendre aux centre, puis à payer une eco-taxe et puis on se dit: mais c'est ca Bariloche?!?!?! C'est ça le super endroit de luxe de l'élite archi fortunée?!?!?

C'est moche. Il y a même pas un ponton en bois. Il y a que des gros magasins de fringues de sport, des chocolatiers (par dizaines), des glaciers (hors de prix), des saint Bernard pour se faire prendre en photo avec eux, et une cathédrale. Bon on a quand même une auberge avec la vue sur le lac (si on se met sous un certain angle) et on a bu de la bonne bière patagonne (ca se dit?). Il y a quelques chalets en bois mais leur charme est gâché par les horribles bâtiment à la soviétique. Et en plus c'était le lieu de refuge des nazi. 

Comme c'est Pâques, la capitale du chocolat et qu'il y a une rue qui lui est dédié, il faut bien qu'on en achète. On plus il y a des super promo car pour eux Pâques s'arrête le dimanche. Mais avant d'en acheter on fait toute les boutiques pour avoir les dégustation gratuite. On va pas se priver. 

Il faut qu'on trouve quand même où il est le charme de Bariloche dont tout le monde parle; car c'est pas en ville qu'on va le trouver. On part faire le "circuit chico". C'est une ballade de 27km à vélo sur une péninsule entouré des lacs et des forêts. C'était le projet, bien avant de savoir que c'était 400 pesos par vélo (!!!!!!). Des malades. C'est le prix de la voiture, mais comme on vient d'en louer une, notre budget ne nous le permet pas. Du coup changement de programme. Sur la péninsule il y aussi des chemins de rando et entre les chemins on va tenter le stop/bus. Merde!!!

On embarque avec nous Sébastien, un belge de Liège rencontré dans le bus, et c'est parti. On commence par l'hôtel Llao Llao, c'est l'hôtel le plus connu de l'Argentine, le plus chic, le plus cher, le plus tout... Puis il y a un petit port et on commence notre rando. C'est super joli le chemin entourée de forêts avec des points de vue qui donnent sur le lac. Dans la foulée on fait le cerro Llao Llao, la plage, le mirador, le pont romain (qui n'a rien de romain) et le lago escondido. Bref c'est la qu'on trouve la beauté de Bariloche. En plus on a la chance d'avoir par moment du soleil et petits éclaircis. C'est vrai c'est beau. Et c'est la qu'il y a aussi des petits chalets/ énormes villas caches dans les bois. Très sympathique. Ce qui est moins sympathique c'est les mygales, mais va falloir s'y faire. 

Au lago escondido on croise aussi Gabriel et Rhota. Des français rencontres la veille à l'auberge. On papote, ils nous donnent une tonne de bons plans et tooooop hâte d'arriver au Chili. Comme ils ont loué une voiture, ils nous proposent de continuer avec eux. On ne va pas se le faire répéter deux fois, en plus le contacte passe bien!! On enchaine les miradors les uns plus beaux que les autres et ils nous déposent aux pieds du cerro Campanario. Un grand merci à eux et c'est avec plaisir qu'on re-croiserait leur route. 
La dénivelé de 200m se fait bien sentir. C'est quasi un mur qu'on doit monter. On pense que c'est bien la raison pour laquelle ils ont fait une téléphérique, mais c'est 200 pesos, alors on va utiliser nos pieds. Et ça valait bien la peine. En plus c'est le meilleur moment car c'est bien dégagé et il y a du soleil. 
Au retour à la ville, en réconfort de l'effort accompli on s'achète 500gr de pralines. C'est le bon moment, il y a plein de promo de post Pâques. Et encore heureux car ce soir on ne dînera pas. Problème logistique et organisationnel. 

Le jour d'après on fait un autre grand classique: le cerro catedral. C'est une station de ski d'où part un chemin de randonnée. Normalement c'est un chemin pour monter dans un refuge en trois jours mais nous on va faire qu'une partie pour revenir à la ville pour la nuit. Le chemin n'est pas trop difficile, voir plutôt plat. On croise quelques personnes au début et puis il n'y a plus que nous. On arrive à la plage de los ......... au bord du lago Gutiérrez. Parfait endroit pour un picnic et la sieste; on manque un peu d'énergie avec la marche qu'on a faite hier. Au retour on fait encore un mirador ( à l'argentine car on n'y voit rien à cause des arbres ), des cascades et les derniers kilomètres pour prendre le bus de retour. Ce soir, ce sera encore une autre soirée pizza - bière.

Le mercredi on prend le bus de nuit pour aller à puerto madryn. C'est sur la côte atlantique, on sort un peu des terres pour voir les animaux marins et à partir de la rejoindre Ushuaia. Je me dévoue pour aller chercher les billets de bus à la gare en échange de nombreuses corvées pour Tangi. A priori il ne faut pas réserver les buses, mais comme dans le Sud ils se font plus rares, on préfère le prendre quelques heures en avance. 
On profite de la journée pour visiter Bariloche de jour, faire super plaisir à tangi en l'emmenant au MacDonald et se faire un gros brownie plein de dulce de leche. 

Un petit mot sur les buses vue qu'à partir de maintenant on va y passer beaucoup de temps. Globalement ils sont très bien, et vu les prix il y a intérêt qu'ils soient bien. Le prix d'un bus de 12h dépassent les 100€. Ce sont des bus à deux étages avec deux - trois chauffeurs dont un qui fait hôtesse à bord. On reçoit des "repas". Ca va de deux  petits biscuits au plateau avec des pâtes, gelée, jambon fromage. Sauf que le repas du soir est à 23h30... Les bagages sont étiquetés et ca a l'air plutôt sur. Par contre ce ne sont pas les conducteurs qui mettent les bagages en soute; c'est un gars qui est à la gare et qui passe sa journée à charger et décharger les bagages. Et bien évidement il te demande de les payer au chargement et déchargement. C'est légèrement abusé vu le prix du ticket et je veux bien mettre mon bagage tout seule. Au début on donnait 10 pesos, puis 5 et maintenant on est à 2 pesos, et qu'au chargement. Il y a pas de petites économies. Par contre on a la malédiction d'avoir toujours un brailleur à côté de nous. Ce voyage va pas me réconforter avec les gamins : une nuit s'était une qui n'a pas arrêter de causer (comme une gamine de 4 ans peut causer, avec des mamy, mamy toutes les 30 secondes), une autre nuit un bébé qui hurlait des qui n'avait pas le sein en bouche, puis s'était une trisomique qui faisait des coucou,... bref, les lendemains sont un peu difficiles. Heureusement j'ai la maladie du bus: dès que j'y rentre, je dors.