Nous sommes arrivés à San Augustin de Valle Fértil le jour de mon anniversaire. Mais ce ne s'annonçait pas très bien comme journée. 

D'abord il y a eu le départ de le Rioja sous un déluge incroyable. Pour arriver à la gare on a du traverser des rivières sans exagérer. Et on a rien vu de la ville. Pas très envie de se balader sous des litres de l'eau. 

Avant de prendre le bus il fallait qu'on retire des sous car à valle fértil pas de distributeurs de sous (atm). Mais voilà qu'il y a une file monstrueuse à la gare au ATM et le bus dans 30 min.  Bon on fait quand même la file, mais tout ça pour rien vue que la machine ne veut pas nous donner des sous. On part avec 12 pesos en poche (0,80€) et on verra à valle fértil. Disons que mon niveau d'angoisses monte d'un cran et la bouderie est venue avec...

Arrivée 3h plus tard a valle on voit qu'il y a un ATM !! Youhouuu saut de joie. On refait la file monstrueuse, mais à nouveau la machine ne nous donne pas de sous. La déprime à nouveau. Je rentre à l'hôtel, je me roule en boule et je me dis qu'on va mourir certainement. Et en plus le lendemain c'est la grève nationale. Mais c'est sans compter sur super Tangi le magnifique, qui en héros nous sort de la merde. D'abord on fait le tour des magasins pour savoir s'ils veulent pas nous donner des sous, mais ils ne veulent pas. On finira part trouver un mec qui veut bien nous échanger nos dollars qu'on garde pour l'heure noir (et la c'est l'heure très noire), sans trop nous arnaquer. Youpiiiiiiiii!!!! On va plus mourir. 

En fait il existe des banques ici qui n'accepte pas les cartes étrangère car elles n'ont pas de lecteur à puces. Pas de bolle quand c'est la seule banque du village... 
Les files monstrueuses sont monnaie courante ici. A une certaine heure de la journée tout le monde se dit et si on allait à la banque, au supermarché, à la pompe,... alors qu'à d'autres moments il n'y a personne. Bizarre. 

On a fini quand même par fêter mon anniversaire: bouteille de vin - apéro. Et puis un resto avec un kilo de grillades. 

Le lendemain on a visité le parque Ischigualasto ou plus facilement appelé valle de la luna. C'est un parque qui  peut se visiter uniquement avec un guide et soit par agence ou en voiture. Comme on a pas de voiture donc on part avec un tour, mais par chance on est que 5 et en plus le soleil est avec nous. 
Le parque est magnifique, les photos vous en dirons plus. En fait ce décor il y a plusieurs milliers d'années était un lac entouré d'énormes forêts où vivait des dinosaures. Mais avec tous les changements le lac s'est asséché, les plantes sont mortes et les dinosaures aussi. C'est dans ce parque qu'on a découvert le plus petit et le plus vieux dinosaure du monde. C'est assez fou de s'imaginer comment ça aurait pu être avant. Il y avait un musée très chouette qui expliquait tout ca, avec plein de squelettes de dino et autres animaux. Le parque est désertique et plein de géo-formes  qui sont faites par le vent. Ca en vaut largement la peine de faire le détour par la. Rien que pour les dino; c'était mieux que les empreintes  de pas en Bolivie. 

Le lendemain on voulait partir pour Mendoza. Mais comme c'est loin il n'y a pas de buses directes. Escale par san Juan obligée, sauf que les bus sont soit à 3h30 du mat (beaucoup trop au milieu de la nuit) ou 17h (trop tard pour la correspondance). Problème. Mais comme il y a toujours une solution, il y a un gars du village qui fait le trajet en voiture départ à midi. Parfait. En plus ca nous laisse le temps d'aller voir la digue et le lac le lendemain. 

On part avec le type (bien sûr en retard) dans une 307 à 5, sauf qu'il n'a pas prévu qu'on avait 30kg de bagages... du coup on se retrouve avec nos sac à dos sur nos genoux pendant les 4h du voyage. C'est pas grave, on y va. On plus on est encore et toujours sur la route 40 qui est magnifique. On a "vu" aussi le vent qui s'appelle zonda. C'est un truc qui n'existe qu'ici. C'est une sorte de vent chaud qui peut faire monter la température de 25-30 degrés tout d'un coup. Le seul problème du voyage c'était le conducteur. Certes il voulait être super gentil à nous expliquer plein de choses sur le pays et la politique, et nous dire à quel point sa région était fabuleuse (pire qu'un breton),... mais il avait un accent de paysans et il parlait super vite au bout d'une heure on n'y comprenait plus rien du tout!!! Mais le gars ne s'arrêtait pas, un vrai monologue. J'ai profité de m'endormir pendant ses 3 min de pause ( tangi dormait après 30 minutes ), mais dès que j'ai relevé la tête c'était repartis.. On en rigole maintenant, mais sur le coup c'était vraiment très long. 

Bref, on est arrivé à Mendoza, on a eu notre correspondance et tout va bien!